Je vous souhaite une très bonne année 2012 ! Que cette nouvelle année puisse vous apporter santé, bonheur et réussite.
La Chine, malgré des perspectives économiques moroses au niveau international, devrait rester un moteur de la croissance pour l'économie mondiale en 2012.
L’Empire du Milieu devra cependant manœuvrer avec délicatesse car le ralentissement de l’activité de ses principaux partenaires commerciaux, la crise de la dette européenne, la chute des prix des matières premières et de la bourse, entraîneront des risques majeurs pour l’équilibre du pays. Ces risques sont nombreux et devront être traités avec habilité. Je pense notamment à l’ordre social, conséquence d’une possible montée du chômage. Je pense également à la bulle spéculative immobilière qui risque d’exploser. Je pense encore à l’instabilité de notre monde diplomatique avec l’arrivée de nouvelles échéances électorales dans de nombreux pays comme les Etats-Unis, la Russie, la France mais aussi Taiwan.
Le gouvernement chinois, il est vrai, possède des capacités et des ressources que les autres pays n’ont pas pour affronter les risques et les incertitudes qui menacent cette nouvelle année 2012. On ne doute pas que Pékin saura prendre les mesures nécessaires à la préservation de son équilibre social et politique. Tel est aussi l’intérêt des pays développés car si la Chine venait à vaciller, c’est toute l’économie mondiale qui s’écroulerait.
Comme lors de la crise de 2008, la Chine va doper son marcher domestique pour compenser la baisse de ses exportations. Elle poursuivra son « virage économique » qui consiste à remplacer les industries à faibles marges par des industries à fortes valeurs ajoutées et à booster l’industrie des services, qui peut désormais profiter d’un marché plus mature.
On attend de voir quelle orientation Pékin prendra concernant sa monnaie. Une réévaluation du yuan paraît peu probable, surtout en période de crise. La Chine, trop dépendante de ses exportations, risque au contraire d’être tentée par une dévaluation accrue de sa monnaie. En revanche, le yuan poursuivra son internationalisation, comme nous le rappelle le récent accord conclu entre la Chine et le Japon qui permettra aux deux pays de multiplier les échanges commerciaux dans leurs monnaies respectives, balayant ainsi le dollar américain comme devise référence.
Jérôme Berny